Charlotte, 25 ans, est traductrice à son compte. Elle a pu le devenir grâce à une formation à l’ISIT, Grande école de management et de communication interculturels, suite à deux ans de classe préparatoire littéraire. Elle nous décrit son parcours, dont le fil rouge est l’étude passionnée des langues vivantes. 

Peux-tu revenir en quelques mots sur ton parcours académique depuis le bac jusqu’à aujourd’hui ?

 

Au lycée, j’avais de bonnes notes et pas tellement d’idées sur ce que j’allais bien pouvoir faire après le bac, je suis donc allée en classe préparatoire littéraire, où j’ai fait une khâgne spécialité Langues Vivantes. J’ai alors sérieusement envisagé de devenir traductrice et j’ai donc passé le concours commun (BEL, Banque d’Épreuves Littéraires) dans l’optique d’entrer à l’ESIT ou l’ISIT. J’ai réussi l’examen d’entrée à l’ISIT, où je suis entrée en 3e année avec l’anglais et l’italien. J’y ai fait un master 1 de Communication interculturelle et traduction et un master 2 intitulé Master Européen de Traduction Spécialisée.

 

Qu’est-ce qui t’a décidé à postuler à l’ISIT et comment avais-tu entendu parler de cette école ?

 

J’en avais déjà entendu parler au lycée, mais j’avais alors préféré suivre un cursus plus généraliste, ce que je ne regrette pas aujourd’hui. La question s’est reposée au moment du concours de la BEL. Entre-temps, je m’étais rendu compte que non seulement j’aimais les langues, mais que j’aimais beaucoup traduire et que je me débrouillais plutôt bien. L’ISIT avait, à mes yeux, un certain prestige que n’avait pas la fac. J’envisageais encore d’autres options (école de commerce, management culturel…), mais quand j’ai appris mon admission à l’ISIT, j’ai été ravie.

 

Combien de temps a duré ta formation et quel est le cursus que tu as suivi ?

 

J’ai un bac+5, soit deux années en classe préparatoire littéraire (Langues et Sciences Humaines) et trois années à l’ISIT, dont une année en échange dans le cadre d’un diplôme conjoint.

 

Y a-t-il une année de césure à effectuer ? Des stages ? Des échanges à l’étranger ?

 

En 3e année, tous les élèves passent un semestre dans une université étrangère (partenaire ou Erasmus). Il faut effectuer chaque été un stage, dont la durée augmente progressivement au fur et à mesure des années. La 5e année peut se faire en alternance (apprentissage) et il est possible d’effectuer une année de césure après la 3e ou la 4e année. Pour ma part, j’ai fait partie des heureux élus qui ont pu s’inscrire au Master Européen de Traduction Spécialisée, ce qui signifie que j’ai passé la totalité de ma 5e année à l’étranger, avec un semestre au Pays de Galles et un semestre en Italie.

 

Selon toi, quels sont les atouts des diplômés de l’ISIT ?

 

La maîtrise des langues étrangères et la connaissance des cultures étrangères, qui fait aujourd’hui défaut à de nombreux jeunes diplômés alors qu’elle est indispensable dans la plupart des métiers de l’entreprise aujourd’hui.

Car l’ISIT ne forme pas que des traducteurs ! L’école est divisée en trois pôles : un pour les juristes-linguistes, un pour les interprètes, et le dernier, plus généraliste, intitulé Management-Communication-Traduction. Après un tronc commun de 3 ans, ce pôle se divise en deux masters, l’un en Management interculturel, l’autre en Communication interculturelle et Traduction. L’ISIT permet donc de travailler dans la communication, le marketing, la gestion de projets… Les entreprises qui connaissent l’école en ont souvent une très haute opinion.

 

Comment se passe la vie étudiante sur le campus ?

 

L’emploi du temps est plus dense que dans beaucoup d’écoles de commerce, mais cela n’empêche pas l’école d’avoir une très bonne ambiance étudiante. Les associations (BDE, Solidar’ISIT, JuniorISIT…) étaient peu nombreuses lorsque j’étais élève, mais je sais que la vie étudiante s’est beaucoup développée depuis que l’école a déménagé sur son propre campus à Arcueil.

 

Que fais-tu aujourd’hui ?

 

Depuis mon diplôme, j’ai travaillé comme traductrice, d’abord dans un groupe de presse, puis en indépendante. Mission accomplie, puisque c’est ce que je voulais faire ! Mais le métier de traducteur est très différent selon que l’on travaille dans la littérature, la documentation technique, le droit, les organisations internationales… J’ai changé plusieurs fois de secteur et je pense que je n’en ai pas fini. Ce n’est pas évident de faire carrière, les places de prestige à l’ONU ou à l’Union européenne sont chères, et il faut bien souvent exercer en indépendant. Beaucoup de mes camarades exercent des fonctions dans des entreprises assez éloignées de la traduction, mais où ils peuvent exploiter leurs compétences.

 

As-tu un conseil pour les lycéens qui souhaitent s’orienter vers ce genre d’études spécialisées ?

 

Si votre but ultime est d’être traducteur (littéraire ou technique), sachez que l’ISIT n’est pas la seule voie possible en postbac : il peut être intéressant aussi de travailler ses langues, faire un long Erasmus, découvrir d’autres disciplines (qui vous permettront de vous spécialiser plus tard) et de s’attaquer à la formation de traducteur en master, que ce soit à l’ISIT, l’ESIT, ou dans une université.

                                             

L’ISIT, quant à elle, permet d’être accompagnée par des professeurs exigeants, de se spécialiser progressivement et d’occuper toutes sortes de fonctions en entreprise par la suite. Si vous avez la bosse des langues, envie de voyager, de suivre un cursus professionnalisant et que vous craignez de vous sentir seul à l’université, c’est un très bon choix !