Entretien avec Arthur de Soultrait, diplômé de l’IPAG et fondateur de Vicomte A.

Après le bac, qu’est ce qui t’a poussé à intégrer l’IPAG ?

Les écoles postbac me semblaient plus ancrées dans le réel que l’université

Je n’ai jamais été très scolaire alors, au moment de former mes voeux en terminale, j’ai éliminé d’office les classes prépa. Les écoles postbac me semblaient plus ancrées dans le réel que l’université. Or j’avais déjà le goût d’entreprendre et je m’imaginais beaucoup mieux suivre des cours de fiscalité d’entreprise ou de marketing opérationnel plutôt que de longues heures de microéconomie ! Pour ce qui est de mon choix plus particulier pour l’IPAG, j’avais identifié qu’elle était en tête des classements. Je dois avouer aussi que je n’étais pas insensible à son emplacement : j’imaginais bien plus mes années étudiantes au coeur du quartier Latin qu’à Angers ou à Nanterre.

A posteriori que penses-tu que l’IPAG t’ait apporté ?

Honnêtement beaucoup… il faut dire que je partais de loin (rires) ! Plus sérieusement, les professeurs, qui sont pour la plupart des professionnels et non des universitaires, m’ont offert une vision très pragmatique et concrète de la vie économique. Je pense notamment à un de mes profs de négociation, très fort, qui nous avait donné les trucs et astuces pour remporter une discussion commerciale. Un an plus tard je me retrouvais face à un grossiste en cravates parisien et, après avoir appliqué scrupuleusement sa méthode, j’ai remporté la négo’ et obtenu qu’il me finance un stock de 2000 cravates pour lancer mon affaire. 

L’autre point fort de cette école est évidemment sa coloration entrepreneuriale. Tandis que la plupart des écoles valorisent essentiellement la finance et le marketing, l’IPAG met en avant la créativité. « Vicomte A » a notamment gagné un concours entrepreneurial organisé par l’école et ça a été une belle vitrine ! Par la suite et tout au long de la scolarité les profs, hyper dispos, m’ont aiguillonné dans mon projet. Bon et puis l’IPAG m’a aussi apporté les joies de la vie étudiante. Je garde contact avec de nombreux potes de promo essaimés un peu partout dans le monde ! 

Enfin, peux-tu nous décrire ta scolarité ?

En réalité, après deux années de cours à Paris, je suis parti en troisième année à l’étranger. Loin de l’Erasmus, cette expérience professionnelle a été le déclic de ma carrière. J’étais en stage dans une petite boîte de confection de cravate en Caroline du Nord quand la boîte qui m’embauchait a périclité. Je me suis retrouvé avec un stock de cravates sur les bras et je me suis lancé dans la vente de ces cravates au porte à porte ! Puis je suis rentrée pour faire mon stage de quatrième année aux achats des Galeries Lafayette ce qui a ancré davantage encore les cours que j’avais reçus, notamment la problématique du choix des fournisseurs. Après ça, diplôme et grand saut !