Entretien avec Thibault, globetrotter diplômé de l'University College of Dublin

Partir étudier à l'étranger loin de papa, maman et du carcan familial t’obnubile. Sache que cela ne s'improvise pas. Du dossier d'inscription jusqu'au visa en passant par le logement, la route est longue et avoir un retour d'expérience est parfois une bonne chose. C'est pourquoi nous avons rencontré Thibault qui a étudié trois ans à Dublin, un an en Bavière et qui s'en est ensuite allé à l'autre bout du monde, en Australie, pour acquérir de l'expérience pendant 365 jours. Aujourd'hui commercial dans une startup parisienne, Thibault nous raconte ses années d'étudiant international.

Thibault, peux-tu d’abord te présenter en quelques mots ?

J'ai 26 ans, je suis Parisien et après mon bac j'ai décidé d'aller à l'étranger, à Dublin où j'ai fait un bachelor à l’UCD (University College of Dublin), ce qui est un peu l'équivalent d'une école de commerce postbac, mais à l'international. Au cours de mon Bachelor en business management en quatre ans, j'ai pu bénéficier d'une année en Erasmus. Je suis allé au nord de Munich, en Allemagne, dans une école de management.

Aujourd'hui, je travaille dans l'environnement startup, dans le digital, en tant que commercial.

 

 

Partir à l'étranger pour étudier, c’était un besoin ?

J'avais besoin d'ouverture, j'avais envie d'international et je me suis dit que partir faire ses études à l'étranger, c’était un bon tremplin pour réaliser peut-être plus tard une carrière à l'international. C’est également le coût de l'enseignement qui m'a donné envie de partir, car les frais de scolarité à Dublin (UCD) ne dépassent pas les 2000€, alors que les écoles de commerce postbac françaises sont relativement chères. Enfin, devenir bilingue anglais après avoir étudié à l'étranger, cela ne se refuse pas. Je cherchais aussi l'ambiance des grands campus à l'américaine, à la fois confortable, studieuse et hyper décontractée.

As-tu ressenti une grande différence entre l'enseignement que tu as reçu à Dublin et l’éducation à la française ?

Les études françaises sont très formatrices, mais on se spécialise très tôt, un peu comme en Allemagne, ce qui n'est pas le cas au Royaume-Uni. Par ailleurs, à Dublin, il y a beaucoup d'échanges entre les professeurs et les élèves. Les relations sont moins scolaires, plus informelles. Et j'ai beaucoup apprécié cette manière d'apprendre.

Quel cursus as-tu suivi ? 

J'ai été diplômé d'un Bachelor de Commerce International avec une majeure en business et une mineure en allemand. J'ai ainsi pu m'ouvrir sur d'autres domaines que le commerce avec des cours sur l'histoire et la culture allemande. A l'UCD, on pouvait aussi choisir des modules annexes comme une troisième langue ou même des cours de cinéma. 

Raconte-nous un peu la vie dublinoise. 

Dublin est une petite ville très accueillante, les habitants sont très chaleureux. On rencontre beaucoup de gens très facilement, d'horizons complètement différents. De plus, je me suis engagé en tant que trésorier de l'association Erasmus, et ai donc eu beaucoup d’occasions de sortir, de découvrir la ville, et je peux vous dire que la vie extra-scolaire dublinoise et est extrêmement riche et diversifiée !

Ton Bachelor de l'UCD est-il reconnu en France ?

Bien sûr, et même si je n'ai pas fait l'université la plus prestigieuse du Royaume-Uni, mes notes et mon expérience m'ont permis de me lancer sans trop de difficultés sur le marché du travail.

Penses-tu qu’avoir fait tes études à l’étranger t’a aidé à t’insérer dans la vie professionnelle ? 

Je pense vraiment que ça a été un plus. D’abord, par une excellente maîtrise de la langue anglaise, mais aussi par rapport à mon ouverture sur le monde. En cinq ans, j'ai eu la chance d'étudier dans trois pays différents (Irlande, Allemagne, Australie), et du point de vue d’un recruteur, ça en dit long sur mes capacités d'adaptation à un emploi.

Pourquoi ne pas être resté travailler en Irlande une fois ton diplôme en poche ?

J'avais quelques pistes après avoir obtenu mon diplôme pour travailler sur place. En effet, entrer dans un programme de formation pour une durée d’un an dans une grosse boîte, c'est la norme là-bas. Pour moi, ça ne s'est pas concrétisé et après trois années en Irlande, j'avais envie de voir autre chose. C'est pour ça que je me suis dirigé vers l'Australie avec un working/holiday visa (valable un an). 

J'étais déjà dans une optique d'insertion professionnelle et donc j’ai fait des stages dans des startups australiennes. Il faut savoir que contrairement à la France, il n’y a pas besoin de conventions délivrées par les écoles pour faire des stages. Après cette année australienne, je suis revenu en France avec en tête un projet professionnel plus abouti, j’étais plus sûr de moi. Et depuis septembre dernier, je suis commercial dans une startup dans laquelle je m'épanouis pleinement.

Un conseil pour les futurs bacheliers qui veulent partir à l'étranger pour leurs études ?

Il faut absolument faire la démarche personnelle d'aller creuser, de chercher les modalités pour pouvoir faire ses études à l'étranger. 

Ensuite, il ne faut pas avoir peur, se lancer, et se dire que l’on multiplie ses chances de trouver ce que l’on cherche à l’issue de ses études. Faire ses études à l'étranger ouvre à d'autres horizons, c’est une ouverture culturelle incroyable, cela fait grandir. C'est un plus sur le CV, mais aussi dans la vie.