Entretien avec Joaquim Martin, en première année de prépa commerciale à Janson de Sailly.

Pourquoi avez-vous choisi de suivre un programme Prépas chez OISE alors que vous étiez au lycée ?

J’avais déjà un très bon niveau d’anglais car ma famille a été expatriée à Singapour. Je voulais donc faire un vrai point sur mon niveau par rapport aux anglophones. Une amie m’avait conseillé OISE car tous les professeurs ont l’anglais comme langue natale. En restant en France, quand on a eu une expérience à l’étranger, on a l’impression de régresser. Aussi, et par rapport au niveau de l’enseignement des langues en France, je voulais avoir un “plus”.

Vous dites que vous aviez déjà un très bon niveau d’anglais. À part vous mesurer à des anglophones, ce stage vous a-t-il apporté d’autres choses ?

C’est un séjour qui nous apporte un peu de modestie car on remarque rapidement qu’il faut fournir beaucoup de travail au niveau de l’anglais, même si c’est une langue “facile” pour nous. Ainsi, j’ai remarqué quelque chose d’assez étrange. Dans ma classe de prépa, nous sommes quatre élèves à être quasiment bilingues. Pour autant nous ne sommes pas les premiers de classe... Cela s’explique par le fait que les épreuves de langues en prépa sont assez particulières. La méthodologie est très spécifique et demande donc un certain travail. Ça s’apprend, et c’est exactement ce que j’ai fait chez OISE lors du stage. En arrivant en prépa, j’ai été moins étonné que certains. Je savais déjà comment se composaient les concours et comment les aborder. Aussi, je me suis rapidement rendu compte que les épreuves d’anglais des concours correspondent exactement aux différents points abordés dans le classeur OISE que je garde précieusement !

Comment se déroule un stage prépas chez OISE ? 

« En arrivant en prépa, je savais déjà comment se composaient les concours et comment les aborder. »

Je suis arrivé à Oxford pour une semaine avec 25 heures de cours en tutorial (cours particuliers). Avant ce stage je n’avais jamais eu un rythme de travail aussi soutenu qui est tout à fait comparable à celui de prépa. C’était cinq vraies heures de cours par jour avec cinq professeurs différents. Par exemple, mon professeur de Sciences Politiques, qui venait d’Afrique du Sud, avait un regard plus critique sur la monarchie anglaise. C’était très intéressant. J’ai été enchanté de tous mes professeurs qui, chacun dans son identité propre, donnaient une perspective différente à mes cours. Je ne pensais pas avoir à travailler autant mon anglais, d’autant plus que les 5 heures de cours par jour ne comptent pas les deux heures de devoirs qui suivent pour travailler sur les épreuves. Le professeur de Sciences Politiques me faisait faire un essai par soir et ses corrections étaient très précises. Si précises que je les utilise encore. C’est très riche !

Vous êtes maintenant en classe prépa. Avec du recul, trouvez-vous que les cours étaient bien adaptés à ceux que vous rencontrez aujourd’hui ? 

Je me réfère régulièrement au classeur qu’on nous remet au début du stage. Il est en adéquation parfaite avec mes cours de cette année et de l’année prochaine. En maîtrisant les différentes thématiques abordées dans le classeur, je suis certain d’avoir un bagage très solide pour aborder sereinement les épreuves de langue dans un an et demi. On nous donne tous les outils pour réussir, et pas seulement en anglais. La culture générale, toutes les questions de société abordées au cours de la semaine et dans le classeur correspondent exactement aux points qu’on retrouve ensuite en cours et lors des concours.

Des rencontres qui vous ont marqué durant votre séjour ?

Je ne savais pas encore si j’allais présenter un IEP ou si j’étais plutôt dans l’objectif prépa quand j’ai fait ce séjour. J’ai pu rencontrer des personnes qui étaient en classe prépa et qui m’ont aidé à faire ce choix. C’est même elles qui m’ont accueilli lors des portes ouvertes de leur lycée. Ce sont des personnes avec qui j’ai gardé contact. Grâce à la personne qui m’hébergeait, et avec qui j’ai également gardé contact, j’ai pu rencontrer des jeunes de mon âge. Par leur intermédiaire j’ai pu sortir, jouer au basket et profiter également de la vie anglo-saxonne. Ce fut une semaine vraiment intense mais en fait tout à fait faisable : on s’adapte vite à la cadence prépa.

Un conseil à donner aux lycéens ?

Les langues étrangères, toutes confondues, sont très importantes. L’anglais est une langue devenue “habituelle” et doit être un acquis pour tout le monde. C’est normal maintenant de parler anglais. Ça ne fait plus tellement la différence et c’est pourquoi un anglais correct ne suffit plus pour se démarquer. Il faut être capable d’aborder avec aisance et de manière structurée les thématiques clés des concours. Ce qui est applicable pour l’anglais peut l’être pour d’autres langues. Certes, dans une moindre mesure : il faut savoir que le niveau de langue du lycée prépare très rarement aux études supérieures.

Il est certain que lorsqu’on arrive en prépa on n’est pas armé. On a un retard important à rattraper. Faire des stages durant le lycée ne peut être qu’un bonus. Ça évite d’avoir à passer trop de temps à travailler les langues. Dans certaines études, c’est du temps qui coûte cher. Autant profiter d’être au lycée pour faire un stage qui nous propulse et grâce auquel on gagne en confiance pour affronter ses futures études. Ces stages sont également très profitables si l’on envisage d’être candidat à Sciences Po Paris ou aux IEP de province. En effet, l’épreuve de langue pour intégrer un IEP est très particulière : elle est très courte et demande une aisance au niveau de la langue qui dépasse de loin le cadre du lycée, tant au niveau de sa maîtrise que de la connaissance de la civilisation. De plus, comme il n’y a que trois épreuves il ne faut vraiment pas négliger l’anglais.