Vous avez trouvé votre rythme global de travail hebdomadaire : vingt, trente ou cinquante heures de travail personnel en plus des cours, réparties sur cinq, six ou sept jours. Il reste maintenant à découper la masse informe de temps en périodes adaptées aux matières étudiées.

Pour cela, quelques règles simples vont vous guider :

  • en premier lieu, gardez à l’esprit que planifier votre activité par tranches, blocs, périodes, etc. est un excellent antidote contre la somnolence et la lassitude. Ainsi, on ne reste pas à potasser de longues heures durant. En changeant de sujet relativement fréquemment (pas trop tout de même car il ne s’agit pas de se disperser), vous ne donnez pas prise au découragement. La durée idéale d’alternance est d’une heure et demie car c’est à cette fréquence que le cerveau sécrète successivement des hormones d’éveil et de sommeil. C’est donc la durée maximale pendant laquelle on peut se concentrer intensément sans relâche.

"Au-delà d’une heure et demie de concentration, le cerveau déconnecte. Il faut alors se reposer ou changer d’activité."

  • en deuxième lieu, la durée de chaque tranche est étroitement liée à la complexité et à l’ampleur du travail. Par exemple, on peut réviser un oral bihebdomadaire de sciences naturelles en une heure trente. En revanche, la préparation d’une dissertation de philosophie demandera au minimum trois à quatre heures d’affilée (avec deux pauses en cours de travail). Dans ce dernier cas en effet, se mettre en chantier pour une heure ou une heure et demie est peu fructueux : trois quarts d’heure sont nécessaires, pour lire le sujet, une demi-heure pour rassembler ses idées et le temps est déjà écoulé. Il serait absurde de ne pas poursuivre, compte tenu de l’investissement réalisé.

"Pour un travail long et complexe, une demi-heure de travail ne sert à rien : dégagez une tranche de plusieurs heures et faites des pauses en cours de travail, au-delà d’une heure et demie."

  • suivant le niveau et le caractère de l’étudiant, ces données vont varier. S’il est un peu doué, il révisera son interrogation orale de mathématiques en une heure trente. Tel autre, plus lent, aura besoin de deux heures trente. En tout état de cause, il est important à nos yeux de perfectionner la capacité de concentration et la vivacité d’esprit pour accomplir un travail donné en un temps aussi court que possible, avec une meilleure concentration ;
     
  • enfin, s’il est formidable de se lancer dans une tâche, il est plus satisfaisant encore de la voir terminée. Finir un devoir laborieux, avoir enfin résumé un cours sur fiche ou lu un ouvrage complexe le stylo à la main, est très gratifiant. On se rend compte que l’on progresse, que l’on abat du travail. On peut barrer une ligne de la « liste des choses à faire ». Ce souci de finir ce que l’on a commencé est une qualité inestimable qui doit vous guider dans la programmation de vos périodes d’étude. Cependant, il est parfois peu judicieux de s’obstiner des heures durant sur une tâche où manifestement on bloque. Changer d’activité, quitte à revenir plus tard sur le terrain difficile, une fois les esprits calmés, ou bien aller se renseigner auprès d’un ami compétent, sont alors des attitudes plus raisonnables.

Le mot de la fin sera :

"Travail rapide = Travail meilleur. Se limiter dans le temps pour accomplir un travail donné aide à le faire mieux et évite une perte de temps."


Source : Réussir ses examens en travaillant deux fois moins, par la méthode des 3X, par Bruno Comby et Nicolas Macarez.