Entretien avec Thomas Harbor, élève de 1ère année à Sciences Po Paris, ancien élève des Cours du Parnasse.

Comment s’est fait votre choix d’orientation en Terminale ?

En voie « ES », j’ai beaucoup hésité entre Sciences Po et des études de droit. Mais j’étais très intéressé par la politique, l’économie, la philosophie, la culture générale, et je voulais poursuivre un cursus généraliste. La formation proposée à Sciences Po m’a semblé correspondre à ces goûts. C’est donc par attrait pour les matières que j’ai décidé de présenter Sciences Po.

Comment avez-vous choisi les Cours du Parnasse pour préparer le concours ?

Les Cours du Parnasse m’ont été recommandés par mes profs. J’ai d’abord fait un stage dans une autre institution mais Les Cours du Parnasse m’ont davantage convenu parce que les cours en petites classes faisaient que je retrouvais les mêmes personnes d’une session à l’autre, ce qui créait une dynamique de groupe.

Quel souvenir gardez-vous de l’enseignement que vous y avez reçu ?

« J’ai aussi apprécié d’être suivi individuellement par un professeur pour préparer mon dossier de candidature. »

Le travail dans l’amusement ! J’ai énormément aimé cette forme d’enseignement qui mêlait la rigueur à un aspect ludique. Je garde un souvenir particulièrement bon de mes cours de microéconomie. Ce côté ludique était d’autant plus appréciable que les cours avaient lieu pendant les vacances… Les méthodes d’enseignement étaient pourtant très efficaces : j’ai conservé tous les fascicules qui m’ont été distribués et j’ai le souvenir de cours particulièrement approfondis et denses en anglais. J’ai aussi apprécié d’être suivi individuellement par un professeur référent, diplômé de Sciences Po pour préparer mon dossier de candidature ; il m’a aidé à mettre en forme mes idées, indiqué des personnes à contacter si besoin pour un renseignement, sans pour autant me mâcher le travail.

Quelle a été la valeur ajoutée de ces cours pour votre préparation au concours d’entrée à Sciences Po ?

« Avoir des professeurs aux Cours du Parnasse qui enseignaient ou avaient enseigné à Sciences Po m’a permis de comprendre l’esprit du concours. »

J’étais plutôt un bon élève en Terminale, mais les attentes du concours ne sont pas les mêmes que celles des profs au lycée. Avoir des professeurs aux Cours du Parnasse qui enseignaient ou avaient enseigné à Sciences Po m’a permis de comprendre l’esprit du concours, donc de travailler dans la bonne optique, ce qui représente une grande part de la préparation : cela permet d’avoir des armes plus affûtées pour que sa copie ressorte du lot. Par exemple en Histoire-Géographie, l’étendue du programme est telle que l’on doit s’efforcer de travailler dans une démarche globale. Il ne faut pas se préoccuper des petits détails mais réussir à bien saisir les tendances de fond de la période étudiée, savoir quels historiens en traitent, quelle résonnance elles ont, c’est-à-dire que l’on doit réussir à faire passer le côté analytique avant le côté factuel. Un autre exemple en économie : ma préparation aux Cours du Parnasse m’a permis d’approfondir certaines méthodes attendues du concours (formalisation mathématique, graphiques) que je ne maîtrisais pas suffisamment.

Quels conseils donneriez-vous pour se préparer au concours d’entrée à Sciences Po ?

Il faut savoir mettre en valeur son profil : arrondir les angles, trouver une justification à toutes ses activités, montrer qu’on a le sens de l’engagement et une bonne ouverture d’esprit. C’est toujours mieux de pouvoir montrer que l’on s’intéresse à la chose publique, sans forcément que cet intérêt prenne une forme politisée. Même si ce n’est pas toujours évident au lycée, je pense qu’il ne faut pas négliger l’aspect associatif qui pourra ensuite faire ressortir le profil d’un candidat. Je pense aussi qu’il faut se préparer très sérieusement, et ne pas aller au concours juste « pour essayer », au risque de perdre son temps.

Etes-vous satisfait de votre formation actuelle ?

Je suis aujourd’hui un double cursus Sciences Po – Sciences Sociales mention Histoire à Paris IV. Sciences Po a un partenariat avec plusieurs universités qui permet d’obtenir une licence en plus de son diplôme. Il y en a pour tous les goûts puisque la licence peut se faire dans de nombreux domaines (en philosophie, lettres, mais aussi sciences, etc.). Le volume horaire supplémentaire est de 9 à 10 heures d’Histoire par semaine, mais si on le compare à un étudiant en monocursus qui aurait pris de nombreuses options, cela ne représente pas tant de travail en plus, d’autant que la formation donnée à Paris IV vient compléter celle de Sciences Po sur certains sujets. Par la suite, j’envisage un master plus professionnalisant, soit dans le cadre d’un double cursus à Sciences Po, soit par la voie des admissions parallèles, dans une école de commerce par exemple… Mais la piste du droit reste également ouverte !