Entretien avec Thierry BOIDART, Directeur de la Faculté Libre de Droit, d’Économie de Gestion (FACO PARIS).

Chaque année, une proportion importante des lycéens choisit le Droit ou l’Économie-Gestion. Qu’y étudie-t-on ?

Étudier le Droit, c’est étudier l’importance des règles de vie en société : le fonctionnement politique d’un pays, les relations entre l’Administration et nous les usagers, la place de la France dans l’Union Européenne ou l’ONU, la régulation des rapports entre individus à titre privé, familial ou commercial, la gestion juridique du patrimoine et de la création de valeurs, les aspects juridiques des échanges économiques internationaux, la gestion des ressources humaines, la fiscalité des particuliers et des entreprises…

Étudier l’Économie-Gestion, c’est étudier l’importance des règles socio-économiques : les mathématiques et statistiques préalablement approfondies, l’analyse économique, la microéconomie et la macroéconomie, l’économie managériale et l’économie industrielle, l’économie du travail, l’économie internationale, les politiques économiques, la comptabilité, l’informatisation de la gestion, la sociologie des organisations, le management, le droit des sociétés et des contrats, la culture entrepreneuriale… En Droit, comme en Économie-Gestion, l’énoncé de ces quelques thèmes d’études démontre bien leur résonnance avec les dimensions très concrètes de nos existences !

Pourquoi choisir le Droit ou l’Économie-Gestion ?

Comme nous venons de le voir, ces filières regroupent une variété importante de matières et permettent à chacun d’y trouver une spécialisation qui correspond à ses aspirations. Qui plus est, ces formations offrent un large choix de métiers dans lesquels les étudiant.es peuvent évoluer au cours de leur carrière : d’avocat à manager, en passant par RH, les fonctions sont nombreuses et les responsabilités intéressantes.

Du côté du Droit, au-delà des traditionnels avocats, beaucoup d’autres voies existent : celles des autres concours juridiques (magistrature, commissaire, lieutenant, pénitentiaire, notaire, huissier, commissaire-priseur, direction d’hôpital…), celles des métiers de l’entreprise et du conseil (ressources humaines, juristes spécialisés en Droit du travail, en contrats, chargé d’affaires, fiscalistes, agences immobilières, gestion de patrimoine…).

Du côté de l’Économie et de la Gestion, les fonctions exercées vont de chaque grande direction d’entreprise (comptabilité, marketing, ressources humaines, logistique, achats…) aux métiers du conseil aux particuliers et aux entreprises (gestion de patrimoine et d’actifs, audit, conduite de changement...), en passant par les organismes financiers (banques, assurances, courtiers…) ou publics et assimilés (étatiques, associatifs…).

Quels sont les pièges de l’Université à éviter quand on étudie le Droit ou l’Économie-Gestion ?

En France, 27% des étudiant.es obtiennent leur licence dans la durée normale, soit 3 ans ! C’est un score peu glorieux pour notre pays ; d’autant qu’il est en baisse régulière depuis plusieurs années…

Au-delà des difficultés liées à la méthodologie juridique ou économique, il s’agit principalement des pièges de l’Université en général : difficile de s’y retrouver dans des grands amphis pleins (et qui deviennent moins pleins assez rapidement après la rentrée !), avec des enseignants qui ont du mal à se rendre disponibles pour les étudiant.es et une organisation des études qui n’est pas toujours facile à suivre. Les étudiant.es ont souvent l’impression d’être perdus et forcés à l’autonomie trop rapidement. Certains décrochent assez vite, les autres vont jusqu’au bout du 1er, voire du 2nd semestre, mais pas toujours avec les résultats à la hauteur de leur investissement. Il y a aussi un autre constat que beaucoup ignorent encore – et cela est bien dommage – : étudier le Droit ou l’Économie-Gestion n’est pas une fin en soi. Autrement dit, l’accès au Master 2 (la 5ème année post-Bac), standard des études supérieures pour obtenir le statut cadre et au niveau international, n’est pas de droit – loin de là – et l’insertion professionnelle n’est pas garantie : à ceux qui ne s’en donnent pas les moyens, le mur est au bout du chemin.

Aujourd’hui, il existe quelques établissements privés où le Droit et l’Économie-Gestion sont enseignés, comme le vôtre : la Faculté Libre de Droit, d’Économie et de Gestion ou FACO PARIS. Pourriez-vous nous présenter un peu votre Faculté ?

Cela fait maintenant plus de 45 ans que notre Faculté privée existe en tant qu’alternative à l’Université. Elle repose sur un parti-pris pédagogique : c’est en connaissant l’étudiant et ce qui l’attend que le pari devient gagnant. Cette logique est reflétée dans la composition de notre corps professoral, en partie universitaires et en partie professionnels. Un double objectif : l’excellence académique et l’insertion professionnelle.

Pourquoi venir étudier à FACO PARIS ?

La première raison tient à la taille résolument humaine de l’établissement. Chez nous, les promotions sont beaucoup plus petites qu’à l’Université (de 30 à 120 étudiant.es en 1ère année contre parfois plus de 2.000), les groupes se constituent rapidement, les enseignants sont à l’écoute et connaissent bien nos étudiant.es (ceux qui assurent les travaux dirigés les suivent souvent sur plusieurs années), un accompagnement est fait dès la 1ère semaine de cours pour impliquer les étudiant.es dans un rythme et des méthodes de travail adaptés, la présence est obligatoire à tous les cours et les étudiant.es sont progressivement préparés aux partiels (allongement de la durée des travaux dirigés pour acquérir la méthodologie juridique ou économique, interrogations régulières, examens blancs, semaine de révisions par les enseignants, tutorat…). En 2012-2013, 46% de nos étudiant.es ont validé leur Diplôme Bac+3 dans la durée normale, soit 3 ans. C’est donc très supérieur au score de l’Université publique.

La deuxième raison a trait à la qualité de la poursuite d’études de nos étudiant.es. Chaque année, des prix sont offerts aux meilleurs mémoires de 4ème année de Droit, les étudiant.es sont invités à participer aux concours de plaidoiries et d’éloquence, des conférences ont lieu sur des sujets d’actualité et les enseignants convient souvent des intervenants extérieurs pour illustrer leur cours et découvrir des métiers.

Les stages sont obligatoires chaque année, les expériences associatives sont encouragées pour développer des compétences complémentaires et les options offertes permettent aux étudiant.es de choisir leur spécialisation. Les langues tiennent une place très importante dans les parcours de formation, l’anglais est obligatoire pour tous et le niveau de sortie est certifié par diplôme (IELTS et/ou TOEIC). Depuis la rentrée 2013, nous proposons à ceux qui le souhaitent de se préparer aussi et progressivement à intégrer une Grande École (EMLyon, Audencia, Sciences Po…) : ainsi, les étudiant.es se diversifient et ajoutent une nouvelle corde à leur arc. Cette préparation aux concours d’admissions parallèles dans les Grandes Ecoles, originale en France, s’effectue de manière progressive et dans la durée en même temps que le cursus d’études de Droit ou d’Économie- Gestion. Objectif : intégrer le Top 10 des Grandes Ecoles après son diplôme Bac+3 !

Quelle est votre vision à 3 ans de l’étudiant de FACO PARIS ?

Il s’agira d’un étudiant qui présentera le profil suivant :

Une solide formation à Bac+3 en Droit ou en Économie-Gestion :

  • un socle solide de connaissances.
  • une méthodologie juridique ou économique maîtrisée en autonomie.

Un projet professionnel construit :

  • des conférences métiers régulières.
  • la possibilité de se préparer progressivement aux Grandes Écoles.
  • des projets personnels ou associatifs encadrés.

Des compétences opérationnelles :

  • six mois de stage cumulés débouchant sur un premier capital d’expériences en entreprises.
  • des travaux pratiques de mises en situation encadrés par des professionnels.

Un parcours internationalisé :

  • un semestre ERASMUS obligatoire dans le cursus d’études.
  • des niveaux de langue certifiés.

Tout compte fait, un étudiant qui se démarquera rapidement, se connaîtra mieux et sera son propre moteur ! Je veux insister particulièrement sur ce profil d’étudiant à Bac+3. Ces trois composantes du profil-type (formation solide, expérience professionnelle et immersion à l’international) constituaient les objectifs à atteindre au niveau Master (Bac+5), il y a 10 ans. Désormais, c’est au niveau Licence (Bac+3) qu’il faut que l’étudiant puisse s’en prévaloir !